DragFrance

Dans les actions de communication organisées par Maison Chérie dont j'ai été à l'initiative, la mise en place d'un profil de repost sur instagram fut une évidence. Appelé @DragParis puis @DragFrance ce genre de profil permet de faire un rapide tour de la scène nationationnale sur un réseau habituellement individuel.

Ce projet a pris bien d'autres problèmatiques en considération avec le temps. Aujourd'hui nous sommes 4 derrières le profil :  Bichette Xoxo, Vesper, Beauregard et moi-même. Bichette est la référente du projet pour Maison Chéri.e, Vesper ou Thomas Occhio un representant king et Beauregard une représentante hors région parisienne. Cette diversité des intervenants est cruciale pour notre recherche de représentation au plus juste. 

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 Un principe simple,

Un profil de repost est une idée classique qui se base sur le re-partage d'image/de post où le compte est identifié, comme un agrégateur. C'est une autorisation tacite du rédacteur nous signalant que l'on a le droit de reposter son image/son poste sur notre profil en le citant biensûr. Il existe de nombreux profils internationnaux  : DragPerfection, thedragqueendom, thedragbible, international_drag... et beaucoup d'autres. Ce sont des relais pour les artistes visuel. 

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Bien que d'apparence simple, s'occuper du profil est très chronophage. Bien des profils similaires ont existé et ont cessé toute activité. Poulette Zhava Kiki, Coco Ricard, Bichette Xoxo, ou encore une drag voulant restée annonyme (que nous l'appelerons Anne Nonimous) ont entretenue ce profil avec bienveillance et originalité. Plus que la recherche du follow, l'intérêt de dragFrance est de tenter de montrer la diversité du drag et de ses formes (incluant klubkids, kings et créatures).

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Vers le profil

Vers le profil

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Varier les formats

Une chose qui est venue assez facilement, c'est la nécéssité de sortir du standard de repost qui était le selfy. Le selfy est individualiste par escence, c'est une mise en scène de soi qui va très bien avec la divaness du drag. Cependant nous voulions montrer la vie d'une communauté, il a fallut donc réfléchir à des suites cohérentes, à ranger / classifier les clichés reçus. Il y a eu des suites :

• par nombre d'artistes présent.e.s en duo / trio / quatuor / groupe / plateau / famille. Cela est parlant, des relations de chacun.e.
• par couleur dominante, pour recréer un arc-en-ciel en temps de pride month
• par format, les tuesday transformations sont un classique. Le avant / après la transformation qui sur les réseaux battent des reccords en likes. On sait que cela joue sur un certain voyorisme et sur la notion désuête que le drag irait d'un genre A à un genre B.   
• Une suite Alphabétique a été mise en place. Seulement certaines lettres sont engorgées et cela a crée des tensions au sein des personnes qui voulaient être représentées.  

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Captations Vidéos aka les Lives

Avec l'évolution de la plateforme, nous avons aussi capté les performances en direct. Seulement avec le temps et les problèmes de copyrights des chansons, cette capacité est devenue impossible. Si nous n'avons pas lâché la possibilité de faire des vidéos, nous n'avons pas pris le temps d'y réfléchir à nouveau. 

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Take over

La fameuse Anne Nonymous eut une idée formidable : donner temporairement notre compte à d'autres collectifs afin qu'ils puissent alimenter la page de leur propres récits, toucher une audience différente et nous permettre de sortir d'un certain entre-soi. Ainsi on a accueilli Jay des adelphes et le Culte dans ce cadre. Leur participation a été remarquable.

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Vers d'autres questionnements

Le profil instagram est une belle vitrine. Derrière se trouve un lintree montrant des liens vers d'autres média : podcast, sites internet et  d'autres actions connexes. Nous conservons une part d'archives LGBTQIA+ qui tiennent au drag. Des mémoires universitaires, des photos, des flyers. Ces thèmatiques ont enrichi le projet. Ce réseau s'est crée d'autres instances sur twitter, facebook, tiktok.

Cependant cela demande une grande energie, la dynamique du groupe n'est pas facile à entretenir. De fait, nous publions de façon assez aléatoire.